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Court-Circuit #6 – L’Île centrale partie 2

Les escapades gourmandes et culturelles d’Adèle et Arielle

Par Adèle à Denis à Philias Arseneau,
chargée de projet en communication au Bon Goût Frais des Îles
et Arielle à Pascal à Albin Chevarie,
agente culturelle à Arrimage, Corporation culturelle des Îles.

 


1. Aucoin des sangliers

Jeannot Aucoin élève un troupeau de sangliers dans sa ferme de Fatima alors que sa femme, Gilberte, transforme leur viande pour créer les délicieux plats et charcuteries disponibles dans leur boutique. Depuis peu, il est également possible de goûter le fruit de leur travail dans leur casse-croûte de l’Anse-aux-baleiniers.

2. Atelier Iso

Les créations en verre fusion et en verre soufflé d’Isoline Vallée sont si vivantes et éclatées qu’on jurerait les voir danser sur les étagères. Mettre les pieds dans son atelier-boutique, qui semble nous appeler dans un tournant du chemin des Caps, c’est entrer dans son univers, là où tout est formes et couleurs.

3. Rachel Drouin Création

Le matériau de prédilection de Rachel Drouin, c’est la fourrure de loup-marin. C’est tout un défi considérant qu’il s’agit d’un matériau rare, difficile à travailler et qui a soulevé beaucoup de controverse.  Avec ses créations au goût du jour, elle contribue à redonner au loup-marin ses lettres de noblesse.

4. Art Tendance

Ustensiles et bouteilles recyclées, bois de plage, pierres des Îles, verre fusionné… La multidisciplinarité de François Forest est indéniable! Ses créations, objets utilitaires et oeuvres d’art, tantôt ludiques, tantôt introspectives, témoignent du plaisir qu’il a à les créer, et à nous les faire découvrir!

 


 

Bout d’jasette dans le trafic du Cap-aux-Meules

Arielle: Bon ben c’était notre dernière Adèle! C’était toute une aventure!

Adèle: C’était vraiment trippant à faire! Et on a quand même visité tous les membres de chacun des Circuits en 6 semaines. Ça m’a fait découvrir des producteurs et des artistes que je connaissais moins. Surtout cette semaine, il y’en a 3 sur 4 chez qui j’étais jamais allée: Iso, Art Tendance et Aucoin des sangliers.

Arielle: Moi non plus j’étais jamais allée chez Aucoin des Sangliers. Je dois t’avouer qu’au début de notre projet je ne m’attendais pas à ce que le Circuit des Saveurs soit autant axé sur l’éducation, l’histoire des entreprises et leurs manières de faire. Je m’attendais surtout à découvrir les produits, mais c’est tellement enrichissant d’entendre les producteurs parler de leurs projets avec passion! On apprécie bien plus le chorizo ou la terrine d’Aucoin des sangliers quand tu sais qu’ils ont rencontré beaucoup d’embûches au début, qu’ils ont vécu un incendie il y a quelques années et qu’ils ont failli ne pas s’en relever…

Adèle: C’est inspirant de les voir aller! Quand Jeannot nous parle de sa ferme, sa passion transparaît tellement. C’est beaucoup de travail avec la ferme, la boutique et le casse-croûte à l’Anse-aux-baleiniers. Ce sont vraiment des gens vaillants qui sont allés au bout de leur rêve.

Arielle: T’as raison! Et que c’est bon!  Pi la visite guidée en valait vraiment la peine. Les petits marcassins en liberté qui courent partout, c’était trop mignon! C’est toujours plaisant d’en apprendre plus sur les producteurs qui mettent à manger dans nos assiettes. J’avais aucune idée que les sangliers étaient nourris avec les légumes du supermarché qui seraient autrement jetés aux ordures. C’est vraiment génial. Aussi, j’ai souvent mangé de leur sanglier, mais je ne savais pas qu’ils le transformaient eux-mêmes. On retrouve leur viande dans plusieurs commerces et restos un peu partout sur les Îles, mais pour goûter leurs produits avec leurs propres recettes, il faut se rendre directement à la boutique sur le chemin des Caps. Je savais pas ça!

Adèle : Notre 2e stop, Atelier Iso, était sur le même chemin, juste un peu plus loin. On dirait presque que c’était arrangé avec le gars des vues!

Arielle: Ah! On a de la suite dans les idées pareil! (rires)

Adèle: Ça aussi c’est un stop que j’avais jamais fait! Je me demande pourquoi d’ailleurs, je trouvais sa bâtisse colorée tellement attirante chaque fois que je passais devant. Quand tu rentres, t’es autant happé par les couleurs, il y a des pièces dans tous les coins… Une vraie caverne d’Ali Baba! En voyant son style, j’ai tout de suite reconnu son travail que j’avais vu au resto des Pas Perdus.

Arielle: C’est vrai que coloré, c’est un terme qui décrit bien Isoline! Sa façon de travailler le verre est tellement éclatée et vivante. Elle a toujours des idées farfelues, comme ses verres virus-covid ou sa nouveauté de l’année, les pots à avocatiers. Mais mon coup de coeur, c’est les bijoux dans lesquels elle incruste du sable des Îles. C’est tellement une belle façon de s’en ramener sur la grande terre autrement que dans le fond de ses souliers (rires).

Adèle: Moi, mon coup de coeur c’est la grande assiette en verre fusionné. Cette technique-là donne des résultats tellement différents du verre soufflé! Je connaissais pas la différence entre les deux techniques et j’étais contente qu’Isoline prenne le temps de nous faire visiter son atelier et qu’elle nous explique comment elle travaille.

Arielle: Ça nous a fait une mini formation sur le verre. On avait déjà une base pour bien comprendre la technique de François Forest chez Art Tendance!

Adèle: C’est vrai que lui aussi utilise le verre fusionné, mais le résultat est tellement différent. Ils ont beau partir du même principe et des mêmes matériaux, ils partent chacun dans leur propre direction et c’est ça qui est trippant à voir!

Arielle: Chez Art tendance, ce qui les distingue, c’est leur technique avec le jet de sable. Ça leur permet de venir sculpter dans le verre en épargnant le motif qu’ils veulent y laisser en relief. Avec cette technique-là, ils créent des collections d’objets utilitaires vraiment reconnaissables, comme des verres, des luminaires, des vases, etc. Je me suis fait le cadeau d’un kit de verre à scotch l’année passée et je l’adore!

Adèle: Encore une fois, je réalise que j’avais déjà vu ces créations-là exposées ailleurs! Je pense qu’Art Tendance a déjà réalisé une collection de lampes pour la déco du pub de L’Abri de la tempête. C’est fou, en faisant les visites du circuit, je suis mieux outillée pour reconnaître le travail des artistes d’ici quand je le vois.

Arielle: Hein ben oui!  Aussi, ce qui m’étonne toujours chez Art Tendance, c’est la diversité des techniques et des matériaux que François travaille. Sachant qu’il est autodidacte, c’est encore plus impressionnant! C’est vrai qu’on pense souvent au verre sculpté au jet de sable, mais il utilise aussi cette technique sur du métal et des pierres pour faire des bijoux. Il travaille aussi le bois de plage, les coquillages… À chaque visite je vois quelque chose que je n’avais pas remarqué avant, une autre corde à son arc!

Adèle: C’est vrai! Jusqu’à maintenant on a eu beaucoup de stops chez des artistes qui avaient une spécialité et qui s’y consacraient entièrement, comme Rachel Drouin qui est une experte du travail de la fourrure de loup-marin. C’est une matière première plus rare aujourd’hui, un peu inusitée et qui pourrait même soulever la controverse compte tenu de toute la désinformation qui circule là dessus, mais Rachel fait vraiment un beau travail de sensibilisation et d’éducation sur les enjeux de la chasse aux phoques, sur son côté patrimonial et sur ses bienfaits au niveau de la biodiversité. Je trouve ça touchant que, avec son travail, elle contribue à redorer le blason de cette pratique ancestrale et à remettre la fourrure de loup-marin au goût du jour!

Arielle: J’aime qu’elle fasse des produits un peu plus traditionnels comme des grosses mitaines en cuir ou des chapeaux entièrement en fourrure, mais qu’elle ait aussi des collections plus modernes comme ses mitaines de couleurs avec des picots de loup-marin. C’est plus subtil et minimaliste et c’est un style que j’aime beaucoup. Et mine de rien, c’est aussi beaucoup plus abordable que des mitaines 100% cuir et fourrure. Pour une étudiante comme moi qui a pas un gros budget, c’est parfait! J’apprécie aussi l’attention qu’elle met à utiliser même les retailles de fourrures avec la collection de bijoux Les Louves. C’est vraiment un bon coup! Et que les produits sont beaux!

Adèle: Je trouve que c’est une façon discrète et actuelle de porter fièrement le loup-marin et de rendre hommage à notre patrimoine. Voir les gens avoir des petites patch de loup-marin sur leurs mitaines ou sur des boucles d’oreilles, ça me rend fière de mes racines!

Arielle: Oui moi aussi! C’était encore une très belle sortie! Dire que c’est déjà la fin!

Adèle: Écoute, y’a rien qui nous empêche de refaire nos parcours l’été prochain lorsque tu reviendras des études! Je suis persuadée qu’il y aura plein de nouvelles choses à voir et à goûter.

Arielle: Ça sonne comme le début d’une petite tradition estivale de sorties gourmandes et culturelles… Je suis partante! Pas sûre que la décapo va survivre pour perpétuer la tradition par contre! (rires)

 

Dans le cadre de l’émission Restez pas dans le tambour, CFIM, Arrimage, Corporation culturelle des Îles et Le Bon Goût Frais des Îles s’associent afin de faire découvrir, à des petits groupes de visiteurs, le Circuit des Arts et le Circuit des Saveurs. Chaque semaine, Adèle et Arielle proposent de petits parcours à cette joyeuse bande, les amenant ainsi à la visite des artistes et des producteurs. Elles vous invitent à vous inspirer de ces itinéraires, de ces ‘’Courts-Circuits’’ gourmands et culturels, pour planifier vos prochaines sorties.

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