Trousse du créateur

Trucs et astuces à l’intention des artistes et travailleurs culturels

Le monde des artistes et travailleurs culturels regorge de possibilités et d’opportunités à saisir. Rares sont les métiers où on est autant appelé à se redéfinir. Le secteur culturel est un milieu excitant qui demande à celui qui s’y plonge une bonne dose d’ambition, de courage et de débrouillardise.

Un peu à la manière d’un coffre à outils, la trousse du créateur contient des informations sur les différentes routes, des trucs et astuces pour le débutant comme pour le professionnel établi.

Le dossier d’artiste

Outil de travail de l’artiste professionnel, le dossier d’artiste informe, oriente et guide son auteur tout au long de sa carrière. Il doit être mis à jour régulièrement afin d’être toujours à portée de main lorsque nécessaire.

Le dossier d’artiste contient des éléments qui pourront être repris dans le portfolio, les demandes de financement, les appels de dossiers et les autres contextes. Il comprend :

  • un CV artistique;
  • une démarche artistique;
  • une notice biographique;
  • un dossier de presse;
  • des documents d’appui.

Vous ne savez pas par où commencer? Arrimage offre aux artistes de l’accompagnement personnalisé et un service-conseil pour l’élaboration de leur dossier d’artiste. Contactez notre agente de développement pour en savoir plus.

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Le curriculum vitae (CV) artistique diffère du curriculum vitae traditionnel parce qu’il présente des informations liées spécifiquement à la carrière artistique. D’une présentation simple, claire et structurée, le CV artistique introduit le lecteur à votre parcours par une série de points d’information :

  • Coordonnées : prénom, nom et discipline ;
  • Formation : vos études et votre perfectionnement (ateliers, mentorat, etc.) ;
  • Diffusion des œuvres : vos réalisations artistiques précédées de leur année de réalisation et suivies du contexte de diffusion ;
  • Emplois : les postes occupés dans le secteur culturel ou liés à votre démarche ;
  • Autres mentions : les prix que vous avez reçus, les bourses, les œuvres de commande que vous avez réalisés, les collaborations et les ouvrages consacrés à votre œuvre ou que vous avez signés.

À retenir

Les éléments mis en valeur doivent être appropriés pour le contexte où le CV est demandé.

On s’entend généralement sur un maximum de 3 pages. Il arrive toutefois qu’on demande parfois un CV plus détaillé incluant certaines catégories supplémentaires.

Le CV artistique doit être à votre image, mais sans trop de fioritures. De la même façon qu’un CV traditionnel doit se démarquer, il est préférable de ne pas copier un modèle tel quel, mais de l’adapter à ses besoins.

Afin d’alléger le contenu du CV, vous pouvez vous en tenir à vos 5 dernières années de pratique et faire une sélection parmi vos expériences.

On peut également réduire la quantité d’informations, lorsque le CV est plus fourni, avec une formule comme « Plus d’une vingtaine de PRESTATIONS entre ANNÉE et ANNÉE, dont… » et indiquer les plus importantes.

Vous pouvez inclure les projets, publications et événements à venir, s’ils ont déjà obtenu confirmation (indiquer « À venir » ou la date prévue de publication).

Au cœur du dossier d’artiste, la démarche artistique est un peu la carte routière de votre processus créatif. Elle dit d’où vous venez, ce qui vous pousse à avancer et vers où vous vous dirigez. C’est la description du cheminement qui vous a mené à l’endroit où vous êtes maintenant. D’environ une page, elle est rédigée à la première personne (« je »).

La démarche artistique se distingue du curriculum vitae et de la biographie : elle apporte une vision complémentaire à ce qu’on sait déjà de vous. Elle demande d’être mise à jour assez régulièrement, pour faire état de l’évolution de votre pratique.

La démarche artistique contient généralement les éléments suivants :

  • Votre histoire (d’où vous venez, vos inspirations) ;
  • Votre processus (comment vous travaillez, vos orientations, votre style, votre technique) ;
  • Vos intérêts (ce qui vous pousse à créer, vos thèmes, votre regard sur le monde et sur votre discipline) ;
  • Vos intentions de recherche (ce que vous souhaitez découvrir, les questions que vous vous posez face à votre milieu ou à votre réalité).

L’ordre de ces parties est variable : l’essentiel est que le tout soit cohérent. Un élément, thème ou idée sous-tend le texte et permet de structurer celui-ci en un début, un milieu et une fin.

Il peut être utile de faire lire sa démarche artistique à quelqu’un qui connaît bien votre pratique pour s’assurer de sa cohérence.

Carte de visite de l’artiste, la notice biographique sert souvent à vous présenter dans des contextes professionnels (spectacle, exposition, salons, promotion en tous genres…). Son contenu varie selon les contextes où elle est utilisée. Elle est généralement rédigée à la troisième personne et constituée d’une dizaine de lignes.

Pour être efficace, la notice doit donner envie au lecteur d’en savoir plus sur vous. Elle peut contenir, entre autres, les éléments suivants :

  • Une description de l’artiste, sa pratique, les techniques et outils qu’il utilise, son lieu d’origine ;
  • Ses thèmes et motivations ;
  • Ses influences (attention à la surenchère) ;
  • La formation que l’artiste a suivie ;
  • Les prix qu’il a reçus et reconnaissances du milieu ;
  • Ses publications et œuvres récentes ou en cours ;
  • Parfois, un aperçu de l’expérience de l’œuvre : de ce qu’on ressent face à une œuvre de l’artiste.

Notez bien qu’il est rare que l’on retrouve tous ces éléments dans une seule notice. L’artiste, lorsqu’il la rédige, doit avoir conscience des contraintes liées au texte (nombre de mots exigé, forme à respecter, etc.) et du contexte où la publication sera utilisée.

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Attention : La notice biographique n’est jamais coulée dans le béton. Une notice, comme un artiste, c’est amené à changer au long des rencontres, des expériences professionnelles et des découvertes.

Le dossier de presse, ou revue de presse, contient des photocopies d’articles consacrés à un artiste ou à son œuvre. On peut y retrouver également les entrevues radio, télé et articles Internet vous concernant.

On recommandera à l’artiste de conserver tous les documents originaux (articles, vidéos, fichiers audio, etc.) dans un dossier personnel afin d’y avoir facilement accès. Le dossier de presse s’adapte à son destinataire en fonction des objectifs visés par l’artiste.

Éléments importants :

  • Les articles inclus dans le dossier de presse doivent être pertinents et récents (au maximum 5 ans).
  • Le dossier de presse est généralement d’un maximum de 5 pages. Il peut toutefois contenir plusieurs articles dans une même page.
  • Les articles insérés dans le dossier de presse sont classés de manière chronologique, le plus récent en premier.
  • La date originale de publication doit paraître dans la photocopie de l’article.
  • Les articles doivent être lisibles et les informations faciles à trouver. Dans le cas d’un article plus long, soulignez la section qui vous concerne.
  • Il est préférable de ne pas inclure dans le dossier de presse les articles qui ne font que mentionner votre présence à un événement, à moins que l’événement n’ait une incidence claire sur votre démarche.
  • On peut retranscrire le contenu des critiques et analyses diffusées dans les médias électroniques (télé, radio, Internet), à condition que celles-ci soient clairement identifiées (titre et sujet de l’émission, nom du chroniqueur / critique, date de diffusion, adresse web, etc.).
  • On évitera d’inclure dans le dossier de presse les publicités pour un événement, cartons d’invitation, diplômes et articles qui ne concernent pas votre activité artistique.
  • Il est normal qu’un artiste en début de carrière ait un dossier de presse plus petit, ou même aucun dossier de presse.

Le matériel d’appui vient soutenir votre candidature et la qualité de votre travail lorsque vous répondez à un appel de dossier, soumettez un projet à une demande de bourse ou une œuvre à un prix par exemple. Ce matériel répertorie des extraits de vos œuvres, des images, des documents vidéo ou audio.

Une judicieuse sélection de documents d’appui est une des clés pour obtenir du soutien dans la réalisation de vos projets. Pour cela, il faudra s’assurer de la qualité des images et du son, de la présentation soignée des textes (qu’ils soient publiés ou non) et que les extraits sont évocateurs de votre talent.

On peut préparer les documents d’appui en les identifiant clairement et en les classant dans un même dossier. Lors de l’envoi de candidatures, de projets on remettra ceux-ci sous la forme exigée par le demandeur : transfert électronique, format papier (avec des liens pour les éléments audiovisuels), CD/DVD ou document PDF. Dans le cas des documents électroniques, on veillera à vérifier les paramètres demandés pour les documents (type, taille et nombre des fichiers, format, durée, etc.). Si vos documents d’appui ne respectent pas ces critères ou sont trop nombreux, vous risquez d’être pénalisé.

Pour les livres et les albums, on demandera à l’occasion des copies de vos publications (une par membre de jury). Il est important de savoir si vous pourrez les récupérer après la sélection auquel cas, vous devrez inclure une enveloppe timbrée pour le retour de vos documents. Veillez à en avoir toujours en banque pour les demandes de dernière minute.

Financer sa pratique

Les programmes de financement qui apportent un soutien aux projets artistiques sont un point tournant dans la carrière de l’artiste. Réaliser une demande de financement demande temps, réflexion et conviction.

Au Conseil des arts et lettres du Québec (CALQ), on entend par « projet » une démarche de recherche, une intention de travail, une exploration ponctuelle ou de longue haleine dans un secteur donné, un projet de perfectionnement, un séjour en résidence, un déplacement, etc.

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Notez bien : Arrimage offre du service-conseil et de l’accompagnement pour l’élaboration de demandes de financement. Pensez à faire appel à notre agente de développement pour profiter d’une deuxième paire d’yeux sur votre demande.

Il s’agit de la première impression de votre projet aux subventionnaires. Puisque les membres du jury disposent de peu de temps pour saisir votre projet, il est essentiel que vos idées soient claires et agréables à lire.

D’abord, il faut tenir compte des critères d’évaluation et des objectifs du programme pour lequel vous appliquez, car ils détermineront ce que l’on souhaite mettre en valeur dans sa description. On trouve généralement ces informations dans l’appel de dossiers ou sur le site web du bailleur de fonds.

On peut, en premier lieu, se positionner sur les questions suivantes :

  • L’impact du projet : comment le projet influencera-t-il le parcours de l’artiste, la communauté où il s’inscrit ou la discipline à laquelle il est associé ?
  • Le réalisme du projet : le budget et l’échéancier sont-ils réalistes et suffisamment détaillés ? Le dossier met-il en évidence l’intérêt des partenaires et collaborateurs ?
  • La valeur artistique du projet et du demandeur : quelles portes le projet ouvre-t-il à l’artiste ou l’organisme ? Le dossier prouve-t-il les compétences et la qualité du travail du demandeur ?
  • La pertinence du projet : le projet s’inscrit-il dans la démarche de l’artiste. Est-il inscrit au bon programme ?
  • L’équilibre du projet : le total des revenus et des dépenses prévues arrivent-ils à un équilibre au bout du projet ?

On rédige habituellement la description à la première personne, du point de vue du ou des artistes qui font la demande. On privilégiera une structure « en entonnoir » pour la rédaction de la description : en partant d’une mise en contexte plus globale pour aller vers la démarche de l’artiste (ou des artistes), puis au processus et aux détails sur le projet (échéancier, budget, présentation des collaborateurs et partenaires, etc.).

La description doit être cohérente par rapport à l’échéancier et au budget qui accompagnent la demande. Elle doit permettre de justifier les montants, les étapes prévues et les partenariats et collaborations s’il y a lieu.

Pour la demande de financement, un budget réaliste et complet permet aux lecteurs de se faire une meilleure idée du sérieux de votre projet.

  • Veillez à bien décrire les sources de financement autres que celle de votre demande. Ces sources de financement (partenaires, commanditaires, échanges de services) doivent être appuyées par des preuves écrites de votre entente (une lettre d’intention, par exemple, chiffrant la valeur du partenariat). On évitera de spéculer sur les partenariats possibles : l’idée est d’avoir un portrait réaliste de votre budget.
  • Le budget doit être équilibré (total des dépenses = total des revenus) et vous devez vous assurer de l’admissibilité des frais que vous indiquez (une liste est généralement disponible dans la description du programme auquel vous appliquez).
  • Notez bien que l’artiste, dans sa demande de financement, ne calcule pas un cachet pour lui-même, mais des frais de création (ou frais de subsistance), c’est-à-dire un montant fixe par mois ou par semaine, selon le temps consacré au projet. Ces frais n’ont jamais à être détaillés. Par contre, certains programmes imposent un maximum raisonnable.

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Attention : L’artiste qui choisit de ne pas demander de frais de création, croyant ainsi pouvoir réduire la valeur de son budget, commet une grave erreur : en effet, peu de subventionnaires voudront appuyer un projet où l’artiste ne connaît pas la valeur de son propre travail ou celui de ses collaborateurs.

L’échéancier fait montre du sérieux de votre projet et doit donc être le plus détaillé possible. Il s’agit d’une prévision du déroulement et des étapes de votre projet. C’est un exercice qui demande une réelle réflexion quant aux besoins, aux collaborateurs et aux circonstances extérieures (il est possible, par exemple, d’indiquer un temps d’arrêt dans l’échéancier si les circonstances l’obligent).

L’échéancier sert à justifier le budget que vous présentez ainsi que les frais de création que vous demandez. Il doit permettre de comprendre le déroulement que vous avez prévu et d’expliquer les montants que vous demandez pour différents services.

Dans le cas d’un projet qui se déploie en plusieurs phases, l’échéancier ne concernera que la portion de temps pour laquelle on demande un financement. La description des étapes subséquentes se retrouvera dans les retombées du projet. Les étapes précédentes seront présentées dans la description du projet.

Un échéancier peut être modifié en cours de route, cependant, il est important de noter que si un projet n’est pas terminé à la date prévue, on sera tenu de demander un délai supplémentaire au subventionnaire. Cette démarche permet de montrer tout le sérieux que vous accordez au projet. Le rapport final pourra alors être remis un peu plus tard qu’à la date prévue initialement, si besoin est.

Suite à la réalisation d’un projet, l’artiste sera tenu de réaliser un rapport final où il rendra compte de ce qui a été fait, des ajustements au budget et à l’échéancier s’il y a lieu. Il pourra aussi y partager le fruit de ses réflexions. Conservez donc toutes les factures liées au projet, les publications qui y réfèrent et prenez des notes durant le projet : vous serez mieux outillé pour offrir aux bailleurs de fonds un rapport pertinent et suffisamment détaillé.

Vous serez appelé à justifier les changements apportés au projet. Ne soyez pas inquiets. La plupart des subventionnaires savent qu’un projet artistique est appelé à se transformer en cours de route. L’important est de montrer que vous en êtes conscient également, et de vous assurer que même si le budget a changé, il est toujours équilibré (autant de dépenses que de revenus).

Le rapport final est une étape primordiale à ne pas négliger. En effet, plusieurs subventionnaires exigent que le rapport final soit remis avant de permettre aux candidats d’appliquer pour de nouvelles subventions.

L’artiste souhaitant réaliser un projet d’envergure pourra solliciter, en plus des demandes de financement public, différents partenaires et commanditaires.

Le commanditaire offre un apport financier (ou en services) en échange d’un espace publicitaire et promotionnel. Il peut, par exemple, souhaiter faire paraître un logo, ou une bannière, ou être cité lors des événements publics.
Une stratégie intéressante à employer lorsqu’on souhaite aborder un commanditaire est de lui donner un aperçu des bénéfices qu’il pourra tirer de son appui. On pourra, par exemple, chiffrer la valeur de différentes « catégories » de partenaires et l’échange offert en termes de visibilité.
Les suggestions faites aux commanditaires sont évidemment variables selon le type de projet, le budget et le public visé.

Le partenaire offre son soutien sans nécessairement attendre de rétribution en retour. Il peut souhaiter par exemple soutenir un projet qui cadre avec sa mission ou qui l’aide à promouvoir ses valeurs.

Un partenariat peut être chiffré dans le budget d’un projet. Dans les demandes de financement, la lettre d’appui sert à démontrer l’intérêt du partenaire et la valeur de sa contribution.

Des appels de dossiers sont régulièrement publiés par des organismes et associations pour accueillir des artistes en résidence. Durant une période de temps définie, l’artiste ou le groupe est invité à investir un lieu où il pourra se consacrer à un projet de recherche, de création ou de diffusion.

La résidence artistique impliquera parfois des interventions de l’artiste dans le milieu qui l’accueille : conférences, ateliers, lectures publiques, performance en direct, etc. D’autres contextes font appel à plusieurs artistes dans le cadre d’un projet (exposition collective, publication, festival, etc.).

Il est important, cependant, avant de s’engager, que ce soit lors d’une résidence ou d’une activité regroupant plusieurs artistes, de vérifier :

  • Si un cachet raisonnable est versé aux artistes pour leur participation ;
  • Si vous avez besoin d’un visa de travail ou d’un passeport pour les projets à l’international.
    • Si les déplacements sont couverts par l’organisateur ;
      Ce n’est pas toujours le cas, mais il est important de vérifier si l’opportunité est financièrement réaliste pour vous.
    • Il peut être possible de demander un soutien financier aux volets Déplacement, Rayonnement ou Perfectionnement, selon le type de projet, auprès des bailleurs de fonds québécois et canadiens.
    • Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) offrent également du soutien pour les déplacements liés aux projets des personnes de 18 à 35 ans.

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Notez bien : Arrimage offre du service-conseil et de l’accompagnement. Pensez à faire appel à notre agente de développement pour répondre à un appel de dossiers ou poser votre candidature pour une résidence, un prix ou une bourse ou pour profiter d’une deuxième paire d’yeux sur votre demande.

Comme artiste, il est important de connaître la valeur de son travail. Plusieurs éléments entrent en jeu lors de la négociation d’une entente entre un artiste et la personne qui l’engage, dont :

  • Le statut professionnel et l’expérience de l’artiste ;
  • Les licences que l’entente implique (droits de reproduction, d’exposition, de représentation, etc.) ;
  • La charge de travail et le nombre d’heures nécessaires à sa réalisation ;
  • Les services offerts en contrepartie ;
  • Le contexte dans lequel la prestation doit avoir lieu ;
  • Les associations desquelles l’artiste est membre ;
  • Le respect du budget et le statut du client (organisme communautaire, organisme à but non lucratif, institution gouvernementale, institution privée, etc.).

La plupart des associations professionnelles offrent, sur leur site web, des grilles présentant les tarifs suggérés pour une variété de services. Ces outils peuvent vous servir de point de départ pour l’établissement de vos propres tarifs.

Il est également possible de profiter de notre service-conseil pour répondre à vos questions.

Communiquer et rayonner

Le plan de communication définit et organise les différentes stratégies liées aux communications. Il sert à clarifier le message et assure la bonne marche des actions de communication.

Il comprend généralement :

  • Une définition de l’organisme, de son positionnement et de sa mission ;
  • Les objectifs en termes de communication (quel message veut-on envoyer ?) ;
  • Les stratégies de communication envisagées ;
  • Un budget et un calendrier des publications (qui identifie les personnes en charge de celles-ci) ;
  • Un retour sur les stratégies précédemment employées et les résultats obtenus.

Le communiqué de presse est un moyen de communiquer une information à différents médias. Il sera envoyé à des représentants des médias écrits, radiophoniques, télévisuels et Internet.

C’est un outil nécessaire pour transmettre des informations au public et aux organismes, compagnies et professionnels de votre milieu. D’environ une page, le communiqué devrait comprendre :

  • Un titre ;
  • La date et le lieu de rédaction ;
  • L’information principale (ce que vous souhaitez annoncer) et les informations complémentaires à partager ;
  • Un abrégé de votre démarche artistique ou de votre biographie ;
  • Les informations liées à l’événement, le cas échéant (dates, prix du billet, lieu, heure, etc.) ;
  • Le logo de l’organisme et les logos des contributeurs ou des partenaires, au besoin ;
  • Le chiffre – 30 – au centre et à la fin du texte (c’est une convention qui indique que toutes les informations qui précèdent ce chiffre pourront être diffusées dans les médias) ;
  • La source (information sur la personne ressource à contacter pour plus d’infos, avec ses coordonnées, à la toute fin du communiqué).

Avec les réseaux sociaux, l’artiste possède tout l’arsenal pour être vu et être reconnu par son milieu, mais encore faut-il savoir s’en servir. C’est pourquoi il est utile, avant même de s’y « attaquer », de bien connaître sa cible.

Premièrement, il faut se rappeler de faire preuve de prudence et de patience. Les réseaux sociaux sont des outils, et comme n’importe quel outil, on doit d’abord apprendre à s’en servir. N’hésitez pas à demander de l’aide d’un professionnel ou de gens de votre milieu ayant de l’expérience. Des nombreuses ressources (tutoriels, exemples, marches à suivre) sont également disponibles sur le web.

Ayez un objectif en tête : Vous n’avez pas besoin d’être partout. Avant de vous créer un nouveau profil, réfléchissez à vos intentions. Qui cherchez-vous à rejoindre ? Pourquoi ? Que voulez-vous faire ? Selon vos intentions, vous découvrirez quel est le meilleur outil pour vous.

Posez-vous des questions : Combien de temps êtes-vous prêt à consacrer à vos réseaux ? Souhaitez-vous publier de manière régulière ou plus spontanée ? Avez-vous un message que vous souhaitez transmettre ? Ces éléments influenceront non seulement le choix de votre plate-forme, mais aussi le ton que vos publications auront. Réalisez un calendrier et planifiez vos publications.

Enfin, choisissez vos combats : ne cédez pas à la pression de publier à tout prix. Une communication claire dans quelques canaux de communication vaut mieux qu’un afflux de publications sans contenu.

Outil de référence, le cahier des charges est un document qui renferme des informations clés sur le déroulement d’un projet, d’un événement, et les tâches de chacun. Il s’agit aussi d’un moyen de communication, puisqu’il garde des traces de la réalisation du travail pour les années à venir.

On y retrouve, habituellement, les éléments suivants :

  • Un rappel de ce qui entoure les étapes du travail (objectifs visés, stratégie, etc.) ;
  • Une liste des personnes-ressources avec leurs coordonnées ;
  • L’échéancier et la liste des tâches ;
  • Le scénario du déroulement (ainsi que le scénario en cas d’imprévus) ;
  • Un budget prévisionnel ;
  • Toutes autres informations qui seront nécessaires au bon déroulement (liste des besoins, contraintes, informations de sécurité, etc.).

Rejoindre une association disciplinaire est une façon d’avoir accès à une panoplie de ressources et d’outils pour faire valoir vos droits et faciliter votre travail. En effet, plusieurs associations et regroupements ont établi des standards, des contrats-types et des outils à consulter pour vous accompagner dans votre démarche.

Être membre d’une association disciplinaire est également une occasion d’acquérir une meilleure visibilité auprès d’artistes de votre secteur.

Notre agente de développement se fera un plaisir de vous diriger vers les différentes associations pouvant répondre à vos besoins.

Approcher le numérique

Le numérique a pris une place importante dans tous les secteurs et le milieu culturel n’y fait pas exception. De plus en plus, les artistes et travailleurs(euses) culturels(les) font appel au numérique dans l’exercice de leurs activités. Cette évolution est marquée par le développement de nouveaux outils, de nouvelles opportunités et de nouveaux contextes pour les artistes et travailleurs(euses) culturels(les).

Le numérique en culture
Pour le milieu culturel, l’avènement du numérique amène son lot de questionnements et d’opportunités, tant par l’apparition de nouveaux outils de création que par les nouvelles formes de distribution qu’il engendre. Aussi, le numérique peut servir d’atout pour améliorer son efficacité opérationnelle (Source : Conseil des arts du Canada).

On peut, par exemple, faire appel au numérique :

  • Afin d’augmenter son potentiel de découvrabilité (être vu par de nouvelles personnes et ainsi développer un nouveau public) ;
  • Pour favoriser la production d’œuvres interactives ou de nouvelles formes d’interaction avec le public ;
  • Dans des nouveaux contextes de distribution des œuvres (autoédition et autodiffusion, diffusion en ligne, etc.) ;
  • Afin de faciliter la collaboration entre les membres d’une même équipe (outils de travail collaboratif) ;
  • Pour diversifier ses sources de financement, notamment par le financement collectif ;
  • Pour agrandir son réseau et créer de nouvelles opportunités de réseautage.

Dans le cadre du Plan culturel numérique du Québec, le gouvernement québécois a mandaté l’organisme Québec Numérique afin d’offrir un service d’accompagnement visant à aider les artistes et travailleurs culturels dans leur évolution numérique. Leur site web regorge de ressources et de références pour le milieu culturel. N’hésitez pas à faire appel à leurs services : c’est tout à fait gratuit.

Pour toute question vous pouvez contacter notre agent de développement culturel numérique. Trouvez ses coordonnées dans la section équipe de notre site.

Questions légales

Lorsqu’une œuvre est créée, le droit d’auteur est acquis. Le créateur possède donc automatiquement les droits de diffusion, de reproduction, d’enregistrement, d’exécution en public, de traduction et d’adaptation de son œuvre.

Le créateur conserve toujours le droit moral sur l’œuvre. Bien qu’il puisse céder en partie ou entièrement ces droits, lui seul peut les utiliser ou autoriser leur utilisation.

Le fait de vendre une œuvre ou de percevoir un cachet pour une œuvre ne constitue pas une cession de droits d’auteur. Pour être libérée de ses droits, il faut que l’artiste signe avec l’acquéreur une entente de cession de droits ou une licence.

La cession de droits est une entente où l’artiste accepte de céder entièrement ou en partie ses droits d’auteur sur une œuvre. C’est-à-dire que les droits d’exploitation de l’œuvre appartiennent, dès la signature de l’entente ou dès la date prévue par celle-ci, au nouveau titulaire. Cette entente peut être accompagnée d’une compensation financière.

La licence est une autorisation fournie par l’artiste d’exploiter une œuvre de certaines façons. L’artiste peut restreindre autant qu’il le souhaite ces autorisations (durée de la licence, territoire couvert, précisions quant au contexte) et peut choisir de garder certains droits. On accorde généralement une licence en échange de redevances.

Comment protéger mes droits?

Inscrire une œuvre auprès de certaines instances peut faciliter la gestion des redevances qui vous sont dues, particulièrement dans des contextes de grande diffusion. N’hésitez pas à vous référer à votre association disciplinaire pour vous familiariser avec les particularités de votre domaine.

Un contrat permet à deux parties d’être sur une même longueur d’onde et clarifie les rôles et responsabilités de chacun.

Comment rédiger un bon contrat?

Un bon contrat se doit d’être clair et précis. Les consignes et responsabilités générales doivent être assez détaillées pour permettre une compréhension sans équivoque des deux parties.

Selon la nature du contrat, la discipline de l’artiste et les demandes spécifiques des associations disciplinaires, des éléments peuvent s’ajouter.

Au moment de rédiger le contrat, on devra s’entendre sur les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que l’artiste doit réaliser / donner ?
  • Qu’est-ce que l’artiste va recevoir en échange ?
  • Quels droits garde-t-il sur son œuvre ?
  • Quand l’artiste sera-t-il payé ?
  • Quand l’artiste devra-t-il remettre le résultat de son travail ?
  • Dans quels contextes est-ce que le diffuseur souhaite utiliser ce travail ?
  • Quand est-ce que l’entente se termine et quelles en sont les limites ?

Plusieurs modèles de contrats sont disponibles auprès des associations disciplinaires.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un artiste fait don de son cachet ou d’une partie de son cachet. Parmi celles-ci, on retrouve :

  • Des ententes mutuelles de services ;
  • Une reconnaissance par le milieu et la visibilité qu’une activité vous offre ;
  • Un grand intérêt pour un projet ou un événement ;
  • Une volonté de contribuer à une œuvre de charité ou à une activité de financement.

Offrir son cachet lors d’un contrat est une option envisageable ; encore faut-il que les deux parties s’entendent sur la valeur de votre travail. Surtout, cette décision doit être prise de façon consciente par l’artiste, en considérant qu’une prestation artistique :

  • Implique un certain nombre d’heures de travail préalable ;
  • Peut impliquer l’achat ou la mise à jour d’instruments de travail ;
  • Implique des frais de droits d’auteur ;
  • Engage certains coûts (hébergement, frais de déplacement, matériaux, entreposage, frais de repas, etc.) ;
  • Vient avec l’expérience de l’artiste.

Ainsi, même lorsqu’une entente est convenue entre l’artiste et la personne qui sollicite ses services, il est utile de chiffrer la valeur du travail dans cette entente.

Saviez-vous que l’artiste a droit à certaines déductions d’impôt liées aux revenus de sa pratique ?

Saviez-vous que les droits d’auteur qui vous sont versés, tout comme les bourses et prix que vous recevez, sont un revenu imposable ?

Saviez-vous qu’il est possible de déduire une partie de vos frais de bureau même si votre bureau est à domicile ?

Saviez-vous qu’un travailleur autonome peut remettre sa déclaration d’impôts plus tard qu’un travailleur régulier ?

Faire ses impôts, classer des factures et remplir des formulaires, ce n’est peut-être pas votre idée d’une activité artistique… mais ça fait partie de la réalité de l’artiste.

Pour vous faciliter la tâche, prenez le réflexe de conserver toutes vos factures et de bien les identifier. Pour mieux connaître les déductions auxquelles les artistes sont admissibles, consultez les sites web du Ministère du Revenu du Québec et de l’Agence du Revenu du Canada.

Lors de votre première déclaration d’impôts à titre d’artiste, il est suggéré d’aller chercher l’avis d’un professionnel qui s’y connaît en comptabilité pour les travailleurs autonomes. Il pourra vous donner des conseils éclairés et vous orienter pour la suite des choses.